Depuis quelques années, nous devenons de plus en plus habitués à voir des solaires sur les toits de nos villes.
Pour répondre aux enjeux écologiques de demain, nous devons déployer plus vite et plus fort ces installations afin de couvrir une plus grande partie de notre territoire.
En raison du rythme de déploiement des technologies encore trop lent et du fait que les meilleurs dispositifs sur le marché n’arrive pas à capter l’ensemble de la puissance énergétique émise par le soleil. Nous n’exploitons qu’une infime partie de cette immense source d’énergie qu’est le soleil.
Une question se pose : comment pouvons, intégrer le photovoltaïques en-dehors des villes et agglomérations ?(espaces naturels, agricoles, campagnes…).
En Suisse le contexte urbain, comprend un certain nombre d’obstacles :
Ce qui freine l’implantation généralisée du photovoltaïque. En effet, entre les nombreux massifs montagneux, les multiples zones agricoles protégées et les zones forestières il est complexe de prévoir la construction de larges parcs photovoltaïques. Tout même, il est important de souligner que de nombreux projets ont été réalisés (Lac des Toules dans le Valais) et sont en cours de réflexion et de réalisation.
Si l’on se penche en dehors des frontières, de nombreux exemples abondent en matière de déploiement massif d’infrastructures solaires. Au Maghreb, en France, en Allemagne ou encore aux États-Unis des immenses parcs de production photovoltaïque ont été créés pour offrir une belle perspective sur les énergies vertes.
Rappelons-le, le déploiement du photovoltaïque ne doit pas se faire au détriment des terres agricoles et des surfaces qui contribuent à la biodiversité.
Aujourd’hui il est primordial de trouver différentes solutions pour aller plus vite sur le déploiement, tout en prenant en compte la fragilité de la biodiversité afin de créer une certaine harmonie.
Rappelez-vous de notre précédent article qui traité de l’agriphotovoltaïque : https://www.dgexpertise.ch/blog/lagriphotovoltaique-un-potentiel-dapprovisionnement-pour-la-suisse/
Un système prometteur sous forme d’étage qui assoie une production d’électricité photovoltaïque et une production agricole au-dessous de cette même surface. C’est clairement l’exemple parfait qui répond au besoin de transition énergétique et préservation de la biodiversité.
Il existe aussi d’autres solutions tout aussi intéressantes comme le projet d’implanter le photovoltaïque sur des lacs dédiés au barrage ou sur les bordures d’autoroute.
Les Lacs Alpins, un potentiel prometteur
La Suisse peut tout à fait composer avec sa géographie pour en faire un véritable atout. Le milieu alpin constitue une piste très prometteuse avec l’exploitation des nombreux lacs d’haute altitude qui s’y trouvent (par ex : Le Lac des Toules).
Flottant sur un lac artificiel à 1810 mètres d’altitude dans la commune de Bourg-Saint-Pierre, ce radeau constitue une 1ère mondiale.
Le radeau est composé de 36 structures flottantes qui soutiennent 2240 m2 de cellules photovoltaïques avec une puissance capable de fournir la consommation électrique d’une année pour 277 ménages. Ces panneaux ont une performance supérieure aux panneaux solaires classiques car il utilisent une technologie dite bifaciaux capables de capter le rayonnement solaire et l’effet albédo (c’est le pouvoir réfléchissant d’une surface comme l’eau, la neige). L’altitude apporte un rayonnement UV plus important ce qui favorise d’avantage le fonctionnement des panneaux photovoltaïques.
Une fois de plus, cette solution nous prouve le lien entre efficience énergétique et innovation.